Ne cachons pas l'Histoire de France derrière la géographie d'une ville.

Archive for the ‘Incident’ Category

Mésemploi de Vichy : veille du 2 au 8 janvier.

In Incident, Veille on 09/01/2017 at 15:36

2 janvier 2017 :

« Chez nous », le film polémique sur le FN : quand le cinéma français …

LCI-2 janv. 2017
… polémique en évoquant, dans Jeune homme, vous ne savez pas quoi vous parlez, les liens de François Mitterrand avec le régime de Vichy.

Aux archives de l’Aveyron, les dossiers de la collaboration sortent …

Franceinfo-2 janv. 2017
Ils sont relatifs aux juridictions d’exception mises en place par le régime de Vichy et dans l’immédiate après-guerre par le gouvernement …

3 janvier 2017 :

Peillon compare le sort des musulmans français à celui des juifs …
Exhaustif-Le Figaro-3 janv. 2017

4 janvier 2017 :

Primaire à gauche : laïcité et régime de Vichy, la comparaison de …

Le Parisien-4 janv. 2017
Invité mardi de l’émission politique sur France 2, le candidat à la primaire de la gauche Vincent Peillon a comparé la situation des juifs sous le …

Laïcité et Vichy : les approximations de Vincent Peillon
Le Point-4 janv. 2017

Vincent Peillon, Vichy et la laïcité
Exhaustif-Le Monde-4 janv. 2017

Présidentielle : Philippot accuse les banques de «discrimination …

Public Sénat-4 janv. 2017
… de Marine Le Pen » et a établi un parallèle entre la situation des Juifs sous le régime de Vichy et celle des Français musulmans aujourd’hui.

Laïcité : la phrase de Vincent Peillon qui passe mal

Yahoo Actualités-4 janv. 2017
… il a établi un parallèle entre la situation des Juifs sous le régime de Vichy et celle des Français musulmans aujourd’hui. Face à la polémique, …

5 janvier 2017 :

Rien !

6 janvier 2017 :

Primaire à gauche : le début de campagne difficile de Valls et Peillon

Le Parisien-6 janv. 2017
Après sa comparaison douteuse entre la laïcité et le régime de Vichy, Vincent Peillon a créé une nouvelle polémique en évoquant «le vote des …

Pellicer, un auteur heureux

ladepeche.fr-6 janv. 2017
… à «ceux qui se sont enrichis pendant l’Occupation en faisant allègrement du marché noir avec les Allemands et gens du régime de Vichy».

7 janvier 2017 :

FILLON : TRAVAIL-FAMILLE-PATRIE. (III- Patrie)

Mediapart-7 janv. 2017
Travail, Famille, Patrie » a été la devise officielle du gouvernement de l’État français (dit régime de Vichy), empruntée à l’association des Croix-de-Feu dirigée …

8 janvier 2017 :

Rien !

L’occupation “Vichyssoise”…

In Incident on 19/07/2016 at 21:04

70148704-13991688-5696260b21575Merci à Adrien Bélanger qui a pris sa plume pour signaler au “Livre de poche” un mésemploi du nom de notre ville, mésemploi de taille puisque selon l’auteur de l’avant-propos du texte d’Aimé Césaire, on peut lire qu' »Aimé Césaire (1913-2008) s’oppose à l’occupation vichyssoise… ».

Voici l’intégralité de ce courrier :

« Bonjour Madame, Monsieur,

Sujet : Lettres à la France, 47 textes recueillis et présentés par Vincent Duclert.  En particulier au sujet d’une phrase de l’avant-propos du texte d’Aimé Césaire… « Aimé Césaire (1913-2008) s’oppose à l’occupation vichyssoise… ».

Que viennent faire ici les habitants de la ville de Vichy ? Y compris ceux de la dernière guerre mondiale ? Vichy est une ville… non ? « Vichyssois et Vichyssoises » sont les gentilés des gens du lieu. À Vichy, ville du département de l’Allier, il n’y a pas eu que des « vichystes » loin s’en faut, il y a même eu des élus qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain et notamment un pourcentage important d’hommes politiques de l’Allier en commençant par Marx Dormoy qui, en premier, en a payé très cher et très rapidement le prix…

Que le Gouvernement du Maréchal Pétain se soit établi à Vichy est une chose ; puis, par simplification, que l’on nomme les femmes et hommes qui ont servi ce régime soient qualifiés de « vichyste » en est une autre… mais utiliser « vichyssois » pour « vichyste » est, à mon sens, une faute très grave, surtout vis-à-vis de la jeunesse qui n’est pas souvent à même de bien faire la différence entre ces deux termes… c’est tout simplement désolant !

Bien cordialement

Adrien Bélanger »

Vichy, notre point Godwin à nous (bis)

In Incident on 08/02/2016 at 09:41

Le débat sur la déchéance de nationalité à l’Assemblée nationale n’a pas échappé à la règle. Au bout de quelques minutes, Vichy, le nom de notre ville, est apparu dans le débat. Pour dire quoi ? Rien finalement. Car Vichy c’est une ville. La citer pour évoquer — on suppose que c’est de que voulaient faire madame Duflot et le Premier ministre — le régime de Pétain, c’est user précisément de la terminologie choisie par ce régime pour cacher derrière la géographie d’une ville son triste dessein d’en finir avec la République.

Il faut ajouter, pour ne pas en rester à la seule et (très) désagréable sémantique, que jeter Vichy et même Pétain à la tête d’un adversaire dans un débat, est un argument d’un vide sidéral. Car entre juillet 1940 et août 1944, la politique de ces Hommes perdus a été mouvante, tour à tour inspirée par l’instant, par la peur, par le refus de l’altérité, par la soumission, par une vision de la France amputée d’une partie des siens et de son histoire.

Dire Vichy, c’est atteindre un point Godwin franco-français du nom de cette règle empirique, inventée dans les années 1990 par l’avocat américain Mike Godwin, qui montre qu’une conversation qui s’allonge et dont le niveau d’argumentation se délite, finit par faire émerger une comparaison entre la position défendue par l’un des interlocuteurs et une opinion “nazie”…

Confirmons le, dire Vichy ainsi et à l’Assemblée nationale, c’est blesser une ville et ses habitants qui ne furent pour rien dans l’avénement de ce régime. C’est surtout, politiquement et au sens noble du terme, ne rien dire. Comme Vichyssois, ça m’attriste ; comme élu, ça me désole ; comme attaché parlementaire travaillant depuis presque vingt ans dans cette institution qui est, pour moi, le coeur battant de la République, ça me navre. En vrai.

Christophe POMMERAY

Notre point Godwin à nous.

In Incident on 28/12/2015 at 16:24

L’actualité se distribuant ces jours entre l’ouverture des archives du gouvernement de Pétain et la loi constitutionnelle dite « de protection de la nation », nous avons eu l’occasion de vérifier presque chaque jour, chaque heure sur les réseaux sociaux, la fameuse loi de Godwin. Cette règle empirique, inventée dans les années 1990 par l’avocat américain Mike Godwin, montre qu’une conversation qui s’allonge et dont le niveau d’argumentation se délite, finit par faire émerger une comparaison entre la position défendue par l’un des interlocuteurs et une opinion “nazie”…

En fait, Mike Godwin n’a rien inventé. Le procédé rhétorique consistant à disqualifier les arguments d’un adversaire en les associant ceux d’un personnage honni (Adolf Hitler par exemple) a été décrit dans les années 1950 et l’erreur logique qualifiée — ironiquement — de « reductio ad Hitlerum », comme on peut évoquer l’argument « ad hominem » ou « ad personam ». Bref, on atteint le point Godwin quand on est à court d’argument, signe de faiblesse que l’on connait bien en politique lorsque l’autre est qualifié par ce qu’il est et non plus par ce qu’il fait…

Jalousant sans doute cette découverte américaine assise sur un passé germain, nous avons tôt fait d’inventé notre point Godwin à nous : « Vichy ». On met le mot à toutes les sauces ; les exemples pris dans la presse de ces jours derniers vont de la déchéance du général De Gaulle par Pétain au contrôle inopiné de police qui agace à la sortie d’une boite de nuit en Creuse. Or, Vichy c’est une ville. Elle n’a pas signé la déchéance du général De Gaulle qui l’a même honorée d’une longue visite dix jours après son élection à la présidence de la République. Surtout, elle n’a ni demandé, ni accepté que le régime de Pétain s’installe dans ses murs. Elle en a été une victime pendant la seconde guerre mondiale ; elle est en encore une depuis, lorsque que les cinq lettres de son nom sont censées être synonymes de racisme, de xénophobie, d’esprit de défaite ou d’anti-républicanisme.

Ici, à Vichy, on déteste évidemment ce point Godwin là. Parce que notre ville est celle du premier acte collectif de résistance, les Quatre-vingts qui ont voté contre les pleins pouvoirs constituants à Pétain ; parce que le doigt d’hommes perdus s’est arrêté ici après avoir sillonné la carte de France sans que l’on ne demande rien aux Vichyssoises et aux Vichyssois ; parce que le nom de « Vichy » mis à la place de ce qui fut une dictature depuis le 11 juillet 1940 est une invention de la dictature elle-même qui rêvait d’abord que l’on ne la qualifie pas, enfin que l’on parle d’elle comme on disait « Berlin », « Rome » ou « Washington ».

Vichy à cette sauce, c’est donc un point Godwin, mais salé. Parce qu’à part salir la mémoire de la ville comme son quotidien et ses habitants, ça ne dit rien, strictement rien. Ça veut dire que, lorsque dans une discussion, vous en êtes là, non seulement la disqualification vous guette mais en plus vous usez d’une métonymie inventée par un régime qui tentait de cacher ce qu’il était derrière les murs qu’il occupait et comme aujourd’hui, avec les cinq lettres de notre ville, vous cachez l’histoire derrière la géographie.

Les débats d’actualité des jours à venir seront saillants parce qu’ils traitent des principes de la République et de nous tous, Français, enfants d’une idée. Si l’on veut leur garder un peu de tenue à ces débats, si l’on veut être entendu, grandir, progresser, gardons-nous de tous les points Godwin, celui-là et les autres et gardons Vichy là où elle est : une si jolie ville posée au bord de l’Allier mais un jour traversée, comme tant d’autres cités, par l’histoire de France. Une ville, point.

Vichy, encore.

In Incident on 19/10/2015 at 09:14

Il aura suffi d’un livre* pour que le nom de notre ville s’étale dans les journaux et au-delà comme le synomyme du pire de ce que l’Humanité a pu produire. Le pire puisque le monde semble découvrir ce que Paxton — c’est lui l’auteur aux titres coupables !— avait déjà écrit en 1973 dans un premier livre puis en 1981 dans un second. Pour faire simple : l’historien américain, parti d’une montagne de sources incontestables, met en cause au tournant des années 1970 certaines versions de l’histoire plus favorables au régime de Pétain. L’intérêt ne réside pas dans la réitération de la thèse selon laquelle la France de la fin du XXe siècle a tenté d’amender tant la nature que la responsabilité de ce régime : la thèse est connue, démontée, expliquée même. Mais l’intéressant sera de comparer les deux versions et les pièces qui, trente-quatre ans après la première édition, confirment non tant la tentation bien française de l’évitement mais surtout le fait que cette dictature en a été une, et qu’elle entama la réalisation d’un programme d’extrême-droite qui n’a rien à envier à l’Italie fascite par exemple et qui puise ses racines à la fin des années 1930 alors que «l’antisémitisme est au centre de la vie politique». L’autre ambition, c’est évidemment de tordre le cou à la reprise moderne de thèses anciennes selon lesquelles Pétain et son régime politique auraient protégé des juifs français de la Shoah. Là, le calcul est implacable : « en Italie, le pourcentage de juifs déportés est de 16 %. Il y a certes une législation antisémite dans l’Italie fasciste, mais quand les déportations commencent, le peuple italien n’aide pas, la police italienne n’aide pas…» fait remarquer l’auteur avant d’écrire « la perte de 25 % des juifs de France n’est pas un bilan dont on peut se vanter ». Soit, mais Vichy n’y est pour rien !

* C’est en réalité une seconde version de l’ouvrage Vichy et les Juifs que Robert Paxton co-signait en 1981 aux côtés de Michael Marrus.

Les pastilles… veille

In Incident on 29/10/2013 at 08:07

24.774 pastilles Vichy pour Yann Barthès

Le Figaro – ‎22 oct. 2013‎
Pour remettre les choses dans leur perspective historique, la gauche était parti prenante dans ce qu’on a appelé le « Régime de Vichy » et le Maréchal se promenait à heures fixes dans les parcs, sans la moindre sécurité et y était même acclamé… Ce qui n’est

24.774 pastilles de Vichy envoyées au présentateur du Petit Journal

Le Journal du Centre – ‎26 oct. 2013‎
Un élu de la ville thermale a envoyé ce mardi 22 octobre à Yann Barthès autant de pastilles Vichy que d’habitants de la commune. Un envoi humoristique qui vise à démarquer le nom de la ville, du régime de Pétain auquel il est trop souvent associé.

Louison a croqué : un élu de Vichy envoie 24 774 pastilles à Yann

Voici – ‎25 oct. 2013‎
En cachant l’histoire derrière la géographie, (Yann Barthès) use d’une expression inventée par le régime lui-même à l’été 1940 qui voulait ainsi se hisser au rang des capitales mondiales par lesquelles la presse désignait les États et leurs dirigeants, mais

24.774 pastilles Vichy envoyées à Yann Barthès

20minutes.fr – ‎22 oct. 2013‎
TELEVISION – Un commentaire du présentateur du «Petit Journal» sur Canal+ a fortement déplu à un élu de Vichy, qui a voulu dénoncer les amalgames entre sa ville et le régime de Pétain… Yann Barthès et l’équipe du «Petit journal» de Canal+ devraient

Un élu de Vichy envoie 24 774 pastilles à Yann Barthès !

France 3 – ‎22 oct. 2013‎
voilà comment Christophe Pommeray a conclu notre petite conversation téléphonique dans laquelle il nous a expliqué pourquoi il a envoyé, mardi, 24 774 pastilles de Vichy (une par habitant) au Petit Journal de Canal Plus. Il faut dire que le conseiller municipal PRG de Vichy a mal digéré une séquence Pour Christophe Pommeray, en parlant ainsi, Yann Barthès emploie « une expression inventée par le régime à l’été 1940« . J’ai fait livrer 24.774 pastilles (1 par hab.) à Yann Barthès après son rapprochement

24.774 pastilles de Vichy à Yann Barthès

Le Lab Europe 1 – ‎22 oct. 2013‎
« Quand on utilise Vichy, on utilise une invention du régime lui-même, C’est Bernard Ménétrel, conseiller de Pétain, qui associait Vichy au régime dans ses communiqués », raconte Christophe Pommeray. Il faut arrêter de cacher l’histoire derrière la géographie

Vexé par les propos de Yann Barthès, un élu lui envoie 24 774

LaDépêche.fr – ‎23 oct. 2013‎
Après une blague du présentateur Yann Bathès dans « Le petit Journal », un élu de la ville de Vichy lui a fait parvenir autant de pastilles Vichy que d’habitants de la commune. Un envoi qui vise à rappeler que le nom de la ville et le régime de Pétain sont trop

Insolite : Un drôle de colis pour Yann Barthes

Staragora – ‎24 oct. 2013‎
Suite au reportage, Yann Barthès a ajouté : « Une manif qui sent bon la pastille Vichy ! » Il n’en fallait pas plus pour vexer Christophe Pommeray, président du groupe d’opposition à la mairie de Vichy. Agacé que le nom de la ville et le régime de Pétain soit trop

Un élu de la ville de Vichy envoie 24 774 pastilles à Yann Barthès

Midi Libre – ‎23 oct. 2013‎
Du coup, en fin de reportage, le Petit Journal s’est permis une plaisanterie grinçante en illustrant son sujet avec une fausse publicité et en ajoutant voici « une manif qui sent bon la pastille Vichy »… Faisant immédiatement référence au régime de Vichy de

Yann Barthès : un élu de Vichy lui fait parvenir 24774 pastilles !

Public.fr – ‎22 oct. 2013‎
Évoquant les méthodes cultissimes de Barthès, il a ainsi ajouté : « En cachant l’histoire derrière la géographie, il use d’une expression inventée par le régime lui-même à l’été 1940 qui voulait ainsi se hisser au rang des capitales mondiales par lesquelles la

La « revanche » de la pastille Vichy contre Le Petit Journal de Canal+

France Bleu – ‎23 oct. 2013‎
« Ça sent bon la pastille Vichy« . Voilà comment le présentateur conclut le reportage. Seulement à Vichy, on en a marre des associations déplacées et des allusions douteuses au régime de Pétain. Lecture

A la Une

La Montagne – ‎25 oct. 2013‎
Lu 6325 fois 2. Yann Barthès, le présentateur du Petit Journal de Canal Plus, a répondu jeudi soir au conseiller municipal de Vichy qui lui avait envoyé en début de semaine des pastilles de Vichy pour lui faire distinguer la ville thermale du régime de Pétain.

Les pastilles, suite et fin…

Je l’avais promis : je publie ci-après la facture des pastilles qui, je le rappelle, n’ont pas été payée par les contribuables de Vichy (comment, dans l’opposition, pourrais-je ordonner de la dépense publique ?) ni pas une indemnité de mandat puisque la fonction de conseiller municipal d’opposition dans une ville comme Vichy est gratuite et se fait donc sans indemnité !

facture_moinet

24.774 pastilles de Vichy, une par habitant, livrées à Yann Barthès.

In Incident on 22/10/2013 at 14:11

 

 

 

24.774 pastilles de Vichy, une par habitant,
livrées à Yann Barthès du Petit Journal de Canal Plus
après un rapprochement hasardeux.

 

IMG_1937

 

VICHY – Christophe Pommeray, membre du bureau national du PRG (Parti radical de gauche), président du groupe d’opposition (PRG-PS-SE) à la mairie de Vichy et conseiller municipal de Vichy, a fait livrer, aujourd’hui, 24.774 pastilles de Vichy, une par habitant de la ville, à Yann Barthès, présentateur de l’émission de Canal Plus, Le Petit Journal.

Hier, après un reportage sur une manifestation catholique intégriste à Paris, le journaliste avait en effet indiqué, animation à l’appui, que « la manif [sentait] bon la pastille Vichy ».

« Je réponds à ce qui veut être de l’humour et de l’ironie, par de l’humour et par de la générosité, qualités dont les Vichyssoises et les Vichyssois ne manquent pas » a dit Christophe Pommeray.

Le conseiller municipal a indiqué dans la lettre jointe au colis que « Vichy, c’est une ville, qui n’a ni appelé, ni soutenu moins ou davantage qu’aucune autre en France, le gouvernement de rencontre qui s’est installé dans ses murs en juin 1940. » Christophe Pommeray a également rappelé « qu’ en cachant l’histoire derrière la géographie, [le journaliste use] d’une expression inventée par le régime lui-même à l’été 1940 qui voulait ainsi se hisser au rang des capitales mondiales par lesquelles la presse désignait les États et leurs dirigeants mais surtout éviter les expressions « régime autoritaire », ou même « junte » dont les journalistes commençaient d’user pour signifier le changement de régime intervenu les 10 et 11 juillet 1940.

Et maintenant, la pastille…

In Incident on 22/10/2013 at 09:54

Capture d’écran 2013-10-22 à 10.20.49

Ça ressemble à de l’humour. Hier, pour illustrer un reportage sur une manifestation parisienne d’un mouvement  « catholique intégriste, nationale catholique et/ou d’extrême droite » (comme le décrit Wkipédia ©), l’émission Le Petit Journal, de Yann Bathès lui a délivré (voir ci contre) une forme de label : « La manif qui sent bon la pastille Vichy ».

Je viens donc de mettre des commentaires sur les pages FaceBook du journaliste et de l’émission et de leur adresser un courrier. J’ai également fait tenir copie de ce courrier aux deux entreprises qui fabriquent des pastilles…

Voici le commentaires en question  » La pastille « Vichy » est vraiment de trop ! Vichy, c’est une ville. Ainsi que vous le savez sans doute, le gouvernement s’est installé dans notre ville sans qu’il y soit naturellement appelé par des habitants qui n’étaient pas plus collaborationnistes que le reste des Françaises et des Français. Notre ville continue de se battre pour que soit bien distingué entre l’histoire — celle d’un gouvernement illégal, dictatorial et antisémite — et la géographie d’une ville qui est finalement la victime de cette décision d’installation à laquelle elle est étrangère. Confondre Civitas et Vichy c’est finalement prétendre que la Vichy d’hier comme celle d’aujourd’hui continuerait de défendre l’idéal de ce gouvernement. Vous comprenez alors comme votre expression peut être blessante.
De plus, cette sémantique ne dit finalement rien de ce que fut ce régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette expression « de Vichy » fut inventée par le régime lui-même qui, dans ses premiers pas, ne voulait pas que la presse étrangère en décrive les modalités de fonctionnement en utilisant des mots comme « autoritaire » ou « junte »… comme ce fut le cas dans l’été 1940. »

Merci pour le signalement à Régine M.D. @md03.

Deux « mésemplois » particulièrement pénibles du nom de la ville

In Incident on 18/09/2013 at 07:08

3803_c84_métonymie_Libé_MémorialLoireChristophe Pommeray, conseiller municipal de Vichy et chef de file du groupe d’opposition, a vivement protesté aujourd’hui auprès du journal Libération et du président du Mémorial de la résistance et de la déportation de la Loire pour deux “mésemplois” du nom de la ville, « particulièrement pénibles ».

Dans ce dernier cas, le Mémorial propose, depuis le 14 septembre, une exposition intitulée « Vichy-Plage » sous-titrée « se distraire dans la Loire pendant la Seconde Guerre mondiale. »
« Je constate donc que le nom de la ville de Vichy est encore une fois associé au régime de Pétain, mais pire encore que le nom, actuel, d’une animation de la ville, « Vichy-Plage » devient le titre d’une exposition consacrée à cette période » a donc écrit Christophe Pommeray à Jean-Michel Blanchardon, président du Mémorial.
Le conseiller municipal, après les rappels historiques d’usage, a suggéré « qu’une clarification puisse être effectuée à l’endroit des visiteurs de cette exposition » et en particulier « l’affichage de la résolution adoptée le 20 novembre 1944 par le conseil municipal de Vichy » dont il a joint un fac-similé à sa lettre. Le conseil municipal de l’époque, « ému de constater que le nom de Vichy est ainsi dénigré en l’associant à un régime condamné par l’ensemble de la population française » protestait « avec énergie contre ce discrédit immérité infligé à [la] ville et à ses habitants. »

Dans le premier cas, la publicité que le journal Libération a conçue à l’occasion de sa nouvelle édition «week-end» de 64 pages assure qu’elle ne ressemblera pas à un magazine aux couleurs sombres qui aurait pu titrer « Les animaux sous Vichy, 36 pages exclusives ».
« Si l’humour, à la fois de l’anti-publicité et du ressort qui consiste à moquer l’utilisation de la période de l’occupation comme un marronnier par quelque organe de presse, ne nous a pas échappé, il n’en reste pas moins que le nom de notre ville de Vichy est encore associé au régime de Pétain et, par construction, joue le rôle de repoussoir » indique Christophe Pommeray à Fabrice Rousselot, directeur de la rédaction./.

Nicolas Dupont-Aignan répond à Frédéric Mouraud : « j’essaierai de ne plus mélanger les choses de la sorte. »

In Incident on 21/05/2013 at 09:17

Il n’y a pas que les conseillers municipaux du groupe d’opposition ou leur président, Christophe Pommeray, qui se manifestent lorsqu’une personne ayant accès aux médias se trompe de Vichy… Frédéric Mouraud, qui travaille à Vichy et habite désormais Abrest n’hésite jamais à prendre sa plume (ou sa souris) pour signaler un « mésemploi » du nom de la ville. Ainsi l’a-t-il fait avec Nicolas Dupont-Aignan qui avait pratiqué un de ces amalgames pénibles. Réponse de l’homme politique : « j’essaierai de ne plus mélanger les choses de la sorte. »

Ci-après, un extrait de l’échange :

[…] Ce courriel pour réagir à votre intervention sur France 2 dans l’émission matinale « Les 4 vérités » du Lundi 29 avril. En effet lors de cette intervention vous avez malencontreusement fait référence à « l’histoire de Vichy » !
Je me permets de vous rappeler que notre ville n’a pas demandé l’installation du « régime de Pétain » et qu’elle souffre encore à ce jour de l’amalgame qui est faite entre ces heures difficiles de notre histoire et son nom. Je voudrais vous interpeller sur le danger de substantiver Vichy et vous enjoindre à parler d’un régime A Vichy et non DE Vichy, voir même et cela serait bien mieux d’utiliser désormais le « Régime de Pétain ».
Notre Ville et nos concitoyens gagneront en connaissance historique et notre tissu économique aura alors quelques chances de se voir dynamisé au lieu d’être systématiquement dévalorisé par un parallèle malheureux […]

Réponse de M. Dupont-Aignan :

Je vous remercie pour votre courriel en date du 30 avril.
Je comprends parfaitement votre remarque. Lors d’une interview, je ne peux contrôler tous mes mots et certaines formules malheureuses.
J’ai bien conscience de la douleur des habitants de Vichy à être systématiquement associés à Pétain.
J’essaierai de ne plus mélanger les choses de la sorte.